A la fête de la Rose, dimanche, Ségolène Royal n'avait pas l'adhésion de tous les amis d'Arnaud Montebourg. A Fouras (Charente-Maritime), hier, le député PS de Saône-et-Loire a donc dû faire preuve de son éloquence habituelle pour convaincre ses adhérents de la justesse de son choix de se ranger à ses côtés. Devant plus de 600 personnes, réunies à huis clos pour la première journée de l'université de son courant, Rénover maintenant (RM).
Déception. L'ambiance était un peu tendue malgré tout. Car les militants de RM font au moins deux griefs : sans les consulter de manière formelle, Montebourg a décidé de ne pas se présenter lui-même à l'investiture de son parti, et il a choisi de rallier Royal. La déception fut d'autant plus vive que certains adhérents de RM se voyaient plutôt emboîtant le pas de Laurent Fabius.
Depuis le 15 juillet, les critiques à l'égard de Montebourg se sont multipliées dans les sections de Rénover maintenant. En quelques semaines, un grand nombre de pétitions de soutien à Fabius et de blogs sévères à l'égard du leader de RM ont été créés. Comme «rénover dans la fidélité» (1), animé par des militants qui «refusent de voir leurs idées bradées pour une alliance opportuniste avec Ségolène Royal».
Puis est venue la lettre du secrétaire général de RM, Mickaël Moglia, expliquant dans un long texte que le «choix d'Arnaud déboussole le courant et créé un profond malaise dans nos rangs. Au-delà même de la candidate choisie, c'est l'impression d'avoir été p