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Libération

De Lepage à Hulot, les Verts rêvent d'élargir leur base

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publié le 24 août 2006 à 23h02

La canicule de juillet leur a encore donné raison. Sûrs de la pertinence de leur diagnostic, les Verts peinent pourtant à se faire entendre. Voilà le parti, ses 8 000 militants et Dominique Voynet, leur candidate à la présidentielle qui plafonne à 2 % dans les sondages, face à un tournant. «La famille écolo se dit : il faut se rassembler tant à l'intérieur des Verts qu'à l'extérieur», explique Yann Wehrling, secrétaire général du parti. Tonique ? Dimanche, tous les leaders de l'écologie politique, de gauche, de droite ou se plaçant hors du jeu traditionnel, seront sur la photo de famille. Nicolas Hulot, lanceur d'alerte climatique et ancien conseiller privé de Chirac, Corinne Lepage, ex-ministre de l'Environnement d'Alain Juppé et avocate anti-OGM, ont accepté l'invitation des Verts à venir débattre des perspectives pour 2007. Un seul reste hors champ : «José Bové se tâte», explique Wehrling. Reste à transformer cet événement médiatique en dynamique politique. Tous sont sur orbite dans la course à l'Elysée. Chacun sait que l'unité est la seule chance de peser face au rouleau compresseur du vote utile en faveur du PS et de l'UMP. Avec ses 2 000 élus dont 3 députés, 4 sénateurs, 6 députés européens et 16 vice-présidences de région, les Verts ont vocation à rassembler autour d'eux. Difficile d'accepter de nouvelles recrues à bord, alors que, au sein même de l'équipage vert, ça tangue dans les ballasts. Si les électeurs écolos se situent en majorité au centre gauch