Menu
Libération

Pas de réforme des droits de succession... pour l'instant

Article réservé aux abonnés
Le ministre de l'Economie clôt un débat qui divisait au sein même de la majorité. Mais reconnaît qu'il a demandé à ses services de plancher sur la question.
par
publié le 24 août 2006 à 7h00

Les héritiers n'auront pas eu l'occasion de se réjouir bien longtemps. Le ministre de l'Economie, Thierry Breton a déclaré jeudi que, contrairement à ce qui avait été révélé dans les pages du Figaro la semaine dernière, le projet d'exonérer totalement de droits de succession le conjoint survivant «n'existe pas à ce stade». Le ministre a toutefois reconnu, sur France 2, avoir «demandé à certaines de (ses) équipes de réfléchir à un certain nombre d'éléments concernant en particulier la succession». «Pour l'instant, on ne m'a pas soumis» de propositions, «donc je ne les ai pas arbitrées, donc elles n'existent pas», a-t-il ajouté.

La fuite, en a-t-il déduit, viendrait de ses propres services. Une gaffe qui avait semé la pagaille au sein de la droite. Ce projet d'exonération était soutenu par Sarkozy, qui, lors de son discours à Agen le 22 juin, avait prôné l'abolition totale des droits de succession entre parents et enfants. Mais la mesure, qui avait été présentée dans la presse comme l'un des possibles cadeaux fiscaux du budget 2007, se heurtait à la vive réticence de Villepin. Le Premier ministre craignait un effet contre-productif avant les élections. Le président de la commission des Finances à l'Assemblée nationale, Pierre Méhaignerie, affichait la même réserve et déclarait: «Faut-il prendre le risque de subir jusqu'à l'élection présidentielle le slogan "Tout pour les riches"?» Une brèche dans laquelle s'