Le vert Jean-Luc Bennahmias, député européen, défend l'idée d'un «pôle écolo» rassemblant, derrière Dominique Voynet, tous les leaders de l'écologie politique.
Une candidature unique de tous les écolos en 2007 est-elle possible ?
Face à la puissance de la fusée Ségolène Royal, les écologistes ont tout intérêt à changer d'axe pour exister politiquement. La présidentielle, c'est plus une élection politico-médiatique que programmatique. On peut construire une «dream team» avec cinq personnalités de l'écologie politique : Nicolas Hulot, Corinne Lepage, Dominique Voynet, Dany Cohn-Bendit et Noël Mamère. N'oublions pas que ce dernier a fait, avec 5,25 % en 1995, le plus gros score écolo depuis René Dumont en 1974. Ces cinq représentent quelque chose dans l'opinion publique. Si on y ajoute Stéphane Pocrain, Marc Jolivet, Yves Cochet ou Denis Baupin, on se met en position de répondre aux attentes de centaines de milliers d'électeurs et de militants associatifs, regroupés dans l'alliance des ONG (Greenpeace, WWF, FNE, Amis de la terre). On leur dit : l'écologie politique, ça existe, et ceux qui la composent sont capables de se rassembler.
Comment croire à ce rassemblement ? Corinne Lepage le voit au centre et Noël Mamère à gauche...
Mamère est une personnalité de centre gauche, capable de positions courageuses. Toutes les études du Cevipof montrent que la grande majorité de l'électorat écolo se situe au centre gauche, et environ 10 % à l'extrême gauche. Il s'agit de créer un pôle de l'éc