Menu
Libération

Les bombardiers d'eau n'étaient pas assez corses

Article réservé aux abonnés
L'attentat raté de Corte a été revendiqué par le FLNC du 22 octobre.
publié le 25 août 2006 à 23h03

Le FLNC du 22 octobre, un groupe armé indépendantiste corse, a revendiqué hier la tentative d'attentat contre les deux hélicoptères bombardiers d'eau basés à Corte (Haute-Corse) qui a causé, par une erreur de manipulation, la mort des deux plastiqueurs, Antoine Schinto et Stéphane Amati, il y a une semaine. Dans un communiqué lapidaire envoyé à Radio Corse Frequenza Mora, l'organisation séparatiste accrédite l'hypothèse policière d'un «règlement de comptes crapuleux dans le cadre d'un différend commercial». La société Corsaeusqui louait ces deux «Ecureuils» à une entreprise continentale pour les relouer, «moyennant une forte commission», au service départemental d'incendie et de secours, a perdu le marché cette année au profit de Yankee Lima Hélicoptères, basé à Cannes. Corsaeus a attaqué devant le tribunal administratif, et essayé d'obtenir l'annulation de ce contrat de trois ans, mais n'a pas eu gain de cause.

«Tissu économique exsangue». Si l'on en croit le communiqué du FLNC du 22 octobre, ces nationalistes ne l'ont pas supporté et ont décidé de faire sauter les deux engins destinés à lutter contre les feux de forêts qui appartiennent au concurrent : «Le marché public de location des hélicoptères bombardiers d'eau a été injustement attribué à une société française malgré la présence de sociétés insulaires hautement qualifiées [...]. Revendiquons action contre société Yankee Lima, cette action visant à dénoncer l'accaparement de ce marché par une s