A la suite de son passage au gouvernement d’Alain Juppé, Corinne Lepage publiait : « On ne peut rien faire, Madame la Ministre ». Cet ouvrage faisait le bilan de deux tristes années d’impuissance politique d’un ministre de l’Environnement de droite. Quelques années plus tard, Serge Lepeltier, ministre de Raffarin partageait son constat. Ces écologistes du « Centre » ne vont manifestement pas au bout de leur analyse, car les valeurs de la droite sont à l’opposé de celle de l’écologie politique.
Le libéralisme économique est un productivisme qui a pour unique conséquence la prédation toujours plus importante des ressources naturelles et l’aggravation des inégalités. Le gouvernement dont faisait partie Corinne Lepage est responsable des attaques les plus dures contre la solidarité essentielle pour mieux vivre. Leur pragmatisme revient en fait à travestir leur sinistre renoncement.
Les citoyens ont pris conscience des enjeux environnementaux et de leurs conséquences, les Verts ne peuvent que s’en féliciter. Pour autant, ce serait une grave erreur que de répondre à cette attente par des mesures ne s’attaquant pas aux racines du problème. Mettre l’écologie au centre du débat ne signifie pas se réfugier dans un centre mou isolé entre droite et gauche. Seule une écologie politique radicale peut apporter des réponses globales à la hauteur des crises écologiques.
Dire cela, ce n’est pas faire le jeu de l’extrême-gauche, c’est reconnaître leur gravité. C’est aujourd’hui qu’il faut décider