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Libération

Villepin et les étudiants : il a créé «Aline» pour qu'ils reviennent

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publié le 25 août 2006 à 23h03

Dominique de Villepin fait sa rentrée. Après trois semaines de semi-vacances, lors desquelles il a suivi la situation au Liban, il s'est exprimé hier devant les recteurs d'académie à l'Ecole normale supérieure de Paris. Une rentrée originale qui ne doit rien au hasard. Le Premier ministre, chouchou de la jeunesse lors de ses premiers mois à Matignon, a ruiné son crédit auprès des étudiants et d'une partie de l'Education nationale avec la crise du CPE. Aujourd'hui, il veut faire oublier ce mauvais souvenir et montrer qu'il est prêt à répondre aux préoccupations de la jeunesse.

Pour cette opération reconquête, Dominique de Villepin avait réservé une petite surprise : une rallonge de 100 euros pour la nouvelle «allocation pour l'installation étudiante» (Aline). Ces derniers jours le bruit avait couru qu'elle serait de 200 euros. Finalement les bénéficiaires de l'Aline ­ les étudiants boursiers qui louent un logement pour la première fois ­ toucheront 300 euros, et ce dès début novembre, a assuré le Premier ministre, précisant, encourageant, qu'il s'agissait d'un «point de départ».

Sans entrain. Il en faudra plus pour désarmer les critiques, notamment celles du principal syndicat étudiant, l'Unef. Sur les 2,2 millions d'étudiants, dont 500 000 boursiers, guère plus de 80 000 sont concernés, soit 3,5 %. Or la moitié d'entre eux doivent travailler. Recommandée dans le rapport Wauquiez publié début juillet, cette allocation a sérieusement perdu de son ampleur : au-delà des bo