Chut, Alain Juppé revient. C'est en toute discrétion qu'il entend effectuer son retour bordelais. Après avoir passé un an au Québec, l'ancien Premier ministre, condamné le 1er décembre 2004 en appel à quatorze mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité dans l'affaire des emplois fictifs du RPR, s'est réinstallé dans la ville dont il a été le maire de 1995 à 2004. Lundi, la majorité du conseil municipal doit se réunir et devrait, malgré les grincements de dents de certains élus, démissionner dans la foulée pour provoquer une nouvelle élection. Celle-ci pourrait intervenir en octobre. «Alain veut aller très vite», confie un de ses proches. Alain Juppé, qui avait abandonné tous ses mandats, tient à revenir en politique avec l'adoubement du scrutin populaire. Lors de son procès en première instance, il avait été particulièrement blessé par les attendus du jugement, qui l'accusaient d'avoir «trahi la confiance du peuple français».
Derniers cartons. Depuis son retour à Bordeaux cet été, l'ancien chef du gouvernement fait assez peu parler de lui. Début août, il a été vu en compagnie du président de l'Assemblée nationale Jean-Louis Debré et du ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy au match de la 1ere journée du championnat de France de football opposant les Girondins à Toulouse. Il y a dix jours, il a assisté à une corrida à la feria de Dax. Il s'est surtout occupé de son installation dans une maison louée à côté de l'hôtel de ville et de la r