Attac s'enfonce dans la crise. Malgré les efforts désespérés et les petits arrangements pour sauver les apparences. On a vu, vendredi, une démission qui n'en est pas une, suivie d'un vrai-faux compromis politique. Sur fond de haines irrémissibles, après des fraudes qui ont entaché le résultat des élections de juin. Le tout en pleine première journée de l'université d'été de l'association à Poitiers, et alors que la star locale, Ségolène Royal, présidente de la région, était venue faire les yeux doux aux altermondialistes.
Vendredi, une réunion de six heures du conseil d'administration (CA) de l'association composé de 30 membres : 12 élus, 18 désignés par les fondateurs a contraint la direction actuelle (dont le président Jacques Nikonoff) à «remettre ses mandats».
Diplomatie. Attention, ceci n'est pas une vraie démission. Des responsables d'Attac expliquaient vendredi qu'il s'agissait de permettre à l'université de se dérouler à peu près normalement. Et la semaine prochaine, «une commission de conciliation devra constituer une commission exécutive mixte paritaire», chargée de faire fonctionner l'association jusqu'aux prochaines élections prévues début décembre. «Cette commission se substituera au bureau et à la présidence, qui, à cette occasion, remettront leurs mandats à disposition du CA.» En clair, elle fera tourner la boutique. Chef-d'oeuvre de diplomatie, cette commission, sera constituée à parité de représentants des deux clans qui se déchirent d