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Libération

DSK se pose en candidat de la «rupture» et l'«innovation»

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Le candidat à l'investiture socialiste pour la présidentielle de 2007 n'a épargné aucun des favoris des sondages: Sarkozy (son projet «brutal» à la «religiosité obscurantiste et au libéralisme sauvage») et Ségolène Royal (pas de vision, pas d
(Strauss-Kahn. PHOTO REUTERS.)
par David REVAULT D'ALLONNES
publié le 26 août 2006 à 7h00

Viser son principal adversaire de droite peut aussi permettre d'atteindre son meilleur concurrent à gauche. C'est l'exercice auquel s'est livré samedi matin Dominique Strauss-Kahn qui, comme les autres concurrents déclarés ou potentiels à l'investiture socialiste (Ségolène Royal exceptée), répondait aux questions des militants du Mouvement des jeunes socialistes (MJS). Une salve à double détente, au premier chef destinée à Nicolas Sarkozy, dont DSK a acerbement résumé la méthode et le projet politique: «force brute, religiosité obscurantiste, libéralisme sauvage». Mais aussi à pousser vers la touche la favorite des sondages, en se présentant comme le candidat le plus à même d'affronter et de terrasser le champion de la droite.«Nicolas Sarkozy a préempté un joli mot qui avait pu être celui de la gauche : la rupture. Mais ce n'est pas une rupture vers l'avant. C'est un renoncement», a assuré l'ancien ministre de l'Economie. Dans une entreprise de déconstruction du profil novateur exhibé par le patron de l'UMP, Dominique Strauss-Kahn l'a prestement resitué dans la filiation et la pratique chiraquienne du pouvoir. «Chirac, c'est le clientélisme généralisé. Sarkozy, c'est la même chose, mais avec les méthodes modernes», a-t-il expliqué. Avant d'opposer, de bonne guerre, sa posture et ses résultats : «Il est ministre de l'Intérieur depuis cinq ans, numéro deux, voire un, du gouvernement et patron du parti majoritaire. S'il connaît les bonnes solutions pour la France, pourquoi ne l