L'intervention, samedi après-midi, de Lionel Jospin restera incontestablement LE moment fort de l'édition 2006 de l'université d'été du Parti socialiste. Peut-être même davantage: les 45 minutes de discours de l'ancien Premier ministre et l'heure de débats qui a suivi avec les militants du Mouvement des jeunes socialistes ont été un moment politique hors norme. Un OPNI, un objet politique non identifié. C'est pour cette raison qu'il faut se reposer la seule question qui vaille: Lionel Jospin a-t-il franchi samedi un pas supplémentaire vers sa candidature pour la présidentielle de 2007? Pas si sûr...
L'OPNI politique d'abord. Ses proches avaient prévenu: le retraité du 21 avril 2002 allait revenir comme jamais il ne l'avait fait sur son éviction dès le premier tour de la dernière présidentielle. Il a tenu promesse, avec la part de douleur et d'émotion, intactes quatre ans et demi après, qui continuent de l'habiter. «Il l'a fait», se réjouissaient à la sortie ses partisans. Trop tard, mais enfin. Ils précisaient: c'était utile pour lui, pour nous (les jospinistes, ndlr). Utile aussi pour le PS? La réponse, là, était plus embarrassée.
Lionel Jospin s'est fait du bien. En défendant bec et ongles son bilan, en ouvrant, un peu, les vannes de l'autocritique sur sa mauvaise campagne, en distribuant les bons (Aubry, DSK, Delanoë) et les mauvais points (Royal, Hollande), en remettant ses anciens partenaires de la gauche plurielle à leur place, Lionel Jospin s'est san
Le général inchangé
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par Paul QUINIO
publié le 26 août 2006 à 7h00
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