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Libération

L'instant de bonheur écolo de Voynet, Lepage et Hulot

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publié le 28 août 2006 à 23h04

Coutances (Manche) envoyé spécial

Les militants verts sont, il est vrai, plutôt bon public. «Une année, ils ont même applaudi Henri Emmanuelli !» ironise Cécile Duflot, leur porte-parole. Mais, hier matin, quelque chose s'est passé à Coutances, lors du débat de clôture des journées d'été. Un moment rare, une sorte d'état de grâce. Près de huit cents militants et dirigeants ont communié dans l'écologie. Ils étaient écolos comme Nicolas Hulot, le lanceur d'alerte climatique, suspect d'avoir «murmuré à l'oreille de Chirac». Ecolos comme Corinne Lepage, avocate des anti-OGM et ex-ministre de l'Environnement de Juppé. Et, même, écolos comme leur candidate à la présidentielle, Dominique Voynet.

Une gageure après les anathèmes circulant sur les sites Internet à propos de Hulot, «pas clair sur le nucléaire» ou «sponsorisé par Rhône-Poulenc», et de Lepage, qui défend les très libéraux permis à polluer. Oubliant un instant leurs courants explosés et leur futur congrès (lire ci-dessous), les Verts n'ont pas boudé leur plaisir de parler écologie politique. Au-delà de l'opération assez réussie de marketing ­ «Elle est pas belle, notre green team !», jubile Serge Orru, directeur de WWF, ONG membre de «l'alliance pour la planète». «Je suis frappé par l'accueil positif et consensuel», reconnaît Yves Contassot, qui avait qualifié cette opération de «bidon».

Déluge. Sur les questions environnementales, les trois leaders écolos sont quasiment d'acc