Bordeaux correspondance
Alain Juppé avait fait une promesse. Elle s'appelait «adichat». A bientôt, en patois landais. Ce simple mot prononcé lors de son départ en décembre 2004 après sa condamnation à quatorze mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité dans l'affaire des emplois fictifs du RPR , signifiait tout simplement qu'il s'engageait dès que possible à récupérer son fauteuil de maire de Bordeaux.
Il a donc tenu sa promesse, mais il y a longtemps qu'il n'y avait plus de suspense. La majorité municipale a remis hier sa démission afin de permettre le retour anticipé d'Alain Juppé. Les 50 élus étaient convoqués en fin de matinée à l'hôtel de ville, pour discuter des «questions d'actualité». Mais chacun connaissait son rôle. Les démissions prendront effet au 31 août. Seuls trois hommes, le maire Hugues Martin et ses deux premiers adjoints, restent en place, afin de régler les affaires courantes. Pour le reste, le préfet dispose de trois mois pour organiser un nouveau scrutin, probablement en octobre.
«Unanime».C'est entouré de toute son équipe et sous les applaudissements qu'Hugues Martin s'est ensuite présenté devant la presse. Le ton se veut léger, pour annoncer une décision «unanime». «Il n'y a pas eu de débat, le rassemblement a été immédiat, sans l'ombre d'une discussion, tant le retour d'Alain Juppé paraît nécessaire», affirme le maire. La démission «spontanée» de la majorité est tout simplement «conforme aux engagements pris en