Les enseignants du primaire sont «enthousiastes» à l'idée de retrouver leurs élèves. Mais en cette rentrée 2006, les sujets de mécontentement abondent, à commencer par les réductions budgétaires. Aussi le principal syndicat du primaire, le Snuipp, a-t-il annoncé hier qu'il se joindrait à la journée nationale d'action prévue le 6 septembre, organisée par les grandes fédérations de l'Education nationale, puis à la grève prévue fin septembre, dont la date devrait être précisée lundi, jour de la rentrée pour la majorité des élèves.
Grève administrative. Les écoles ne sont pas directement touchées par les 8 500 suppressions de postes annoncées dans le projet de budget 2007. A la différence du secondaire, les effectifs des élèves augmentent. «Mais il y a une détérioration continue», souligne Gilles Moindrot, le porte-parole du Snuipp. «On attend ainsi 35 500 élèves supplémentaires dans le public à la rentrée et 750 créations de postes ont été prévues. Mais cela ne fait qu'un poste pour 47 élèves, ce qui est loin de répondre à la hausse des effectifs, alors que les classes tournent dans le primaire autour de 23-24 élèves.»
Un autre sujet de mécontentement concerne la situation des directeurs d'école. Depuis six ans, près de la moitié d'entre eux observent une grève administrative pour protester contre la surcharge des tâches qui leur incombent. Le syndicat les appelle à poursuivre, jugeant insuffisantes les mesures proposées par le ministère une journée de déch