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Libération

Ségolène Royal, étoile fuyante d'après ses camarades.

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publié le 29 août 2006 à 23h05

Ségolène Royal fuit-elle la confrontation ? Après l'université d'été du PS de La Rochelle, la question de la volonté ­ et pour certains, de la capacité ­ de la favorite des sondages de débattre avec le parti est posée avec insistance par ses concurrents à l'investiture présidentielle. Après l'implicite charge de Lionel Jospin, samedi, qui estimait qu'«il faut, pour les responsables, avoir des idées, des convictions», c'est Laurent Fabius puis Jean-Christophe Cambadélis, premier lieutenant de Dominique Strauss-Kahn, qui, très explicitement cette fois, ont exploité le filon, hier. Le premier en brossant «une stratégie floue car elle [la candidate, ndlr] ne veut pas s'engager sur tel ou tel point». Le second en pointant une «stratégie de l'évitement qui ne pourra pas durer longtemps».

La question a pris un tour nouveau ce week-end, après que la candidate a décliné le «banc d'essai» organisé par le MJS alors que tous ses concurrents se sont pliés à l'exercice du questions-réponses face aux jeunes militants. «Elle voulait un traitement différent des autres, en demandant à prononcer un discours plutôt que de répondre aux questions», raconte un cadre du MJS. Et de pointer la stratégie d'évitement de la favorite des sondages : «Très vite, on aurait pu mesurer les qualités des uns et des autres. Mais elle savait que pour une présidentiable qui est à 52 % d'intentions de vote, elle ne ferait pas le poids. C'est de la dérobade.» Faux, jure l'ent