Bordeaux correspondance
Aucune raison de se justifier. «Le choix est simple, je me suis engagé à revenir, je suis revenu. Parole tenue.» Au lendemain de la démission de la majorité municipale de Bordeaux, Alain Juppé a tenu hier une conférence de presse pour officialiser sa candidature au poste de maire. Il n'a pas jugé nécessaire de s'adresser à ceux que ce fait du prince exaspère ou qui dénoncent les 300 000 euros payés par le contribuable pour organiser ce scrutin sur mesure, à moins de deux ans des municipales. «La démocratie à un prix», a juste répliqué l'ancien Premier ministre, condamné en 2004 à un an d'inéligibilité dans l'affaire des emplois fictifs du RPR.
Si Alain Juppé aspire à reconquérir sans délai le fauteuil de maire, c'est qu'il a senti, pendant ces derniers mois au Québec, «la passion de Bordeaux se renforcer».«Je veux répondre à l'envie des Bordelais de nous voir réunis à nouveau», explique le nouveau Juppé, sentiments en bandoulière et veste au vestiaire. Eludant les questions qui fâchent, l'ancien Premier ministre préfère se concentrer sur les «immenses chantiers» qui l'attendent et en particulier le «projet urbain à peine à la moitié du chemin».
Pour les axes majeurs de sa campagne dynamisme économique, exemplarité environnementale, renforcement des liens sociaux et ambition culturelle il ne veut pas «être trop long». Il préfère en réserver la primeur aux Bordelaises et aux Bordelais. Dans les semaines