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Libération

La LCR se déchire sur l'idée d'un présidentiable unique

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Au coeur des débats de son université d'été, la désignation d'un postulant à la gauche de la gauche ne parvient pas à se concrétiser.
publié le 30 août 2006 à 23h06

Port-Leucate (Aude) envoyé spécial

Une candidature unitaire antilibérale ? «C'est plié», assurent hier après-midi pas mal de militants trotskistes. A l'université d'été de la LCR à Leucate (Aude), il fallait être jeune ou sacrément optimiste pour y croire encore. Hier soir, la direction de la LCR a conclu la journée en affirmant que les conditions politiques pour un accord autour d'une candidature unique à la gauche de la gauche n'étaient pas réunies.

Hier après-midi, pourtant, Anaïs, piercing à la narine et joues rondes d'adolescente, prend le micro lors du débat sur la question : «J'ai 20 ans, je suis entrée à la Ligue après la lutte contre le CPE. Toute la classe populaire, et surtout la jeunesse, attend cette candidature unitaire. Sinon, il y a aura le vote utile, car les jeunes qui ont voté Chirac en 2002 ne veulent pas recommencer. Une nouvelle génération militante émerge, il ne faut pas la décevoir. Il nous reste huit mois pour aboutir», balançait-t-elle. A la tribune où la LCR a invité ses ex-partenaires nonistes, ont pris place Clémentine Autain (apparentée PCF), une des figures du Collectif d'initiative unitaire national, un membre du PCF, un proche de Jean-Luc Mélenchon, des militants associatifs, et deux dirigeants de la LCR. Mais aucun leader.

«Gênés». José Bové et Marie-George Buffet n'ont pas fait le déplacement. «L'an dernier, c'était le grand amour, ils étaient venus. Ils sont tous gênés aux entournures. Sur l'engagement à ne passer aucune all