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Libération

La «vraie réponse» de Parisot

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Aux annonces de Villepin, la leader du Medef rétorque «compétitivité».
publié le 30 août 2006 à 23h06

Améliorer le pouvoir d'achat des salariés, le Medef n'a rien contre. Qui dit pouvoir d'achat dit relance de la consommation et croissance économique. Les quelque 3 000 participants à la 8e université d'été de l'organisation patronale, réunis hier sur le campus d'HEC à Jouy-en-Josas (Yvelines), avaient d'autant plus de raison de se réjouir des mesures annoncées lundi par Dominique de Villepin que le Premier ministre est resté très évasif sur le volet salaires du dossier, celui qui fait toujours tiquer un patron.

Parmi les annonces gouvernementales, il en est quand même une qui leur est restée en travers de la gorge : le chèque transport. Car, même si l'Etat doit prendre la moitié du coût à sa charge, le reste sera payé par les entreprises. «Nous trouvons étrange de nous faire payer alors que nous aussi subissons la hausse des carburants, s'est indignée Laurence Parisot, la présidente du Medef. Surtout lorsque l'on sait que l'entreprise finance déjà à hauteur de 4 milliards d'euros les transports collectifs à travers la taxe transports.» L'indignation de la patronne des patrons est surtout de principe : les chefs d'entreprise ont bien compris que le nouveau chèque transport serait facultatif. Plus globalement, pour la leader du Medef, la «vraie réponse» à la question du pouvoir d'achat reste d'oeuvrer à «la compétitivité de la France et des entreprises. La croissance est trop fragile pour pouvoir immédiatement et prématurément organiser une redistributio