Parce sa petite entreprise connaît comme un début de crise, Ségolène Royal corrige le tir. La présidente de la région Poitou-Charentes tente de remédier aux ratés de sa rentrée. Et cherche à mieux s'entourer pour éviter les erreurs. Le 20 août, elle s'était fendue d'une intervention trop vague et généraliste à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), alors que son entourage avait promis un véritable discours-programme. Puis, elle avait refusé de débattre avec les jeunes militants PS à l'université d'été de La Rochelle, une esquive qui avait fortement déplu au sein du parti.
Ségolène Royal a donc décidé de professionnaliser sa campagne. Sans officialiser sa candidature à l'investiture PS –le dépôt de ces candidatures ne devant intervenir qu'entre le 28 septembre et le 3 octobre– elle a annoncé qu'elle se dotait d'un véritable état-major.
Signe qu'elle est toujours prête à prendre des risques, la députée des Deux-Sèvres a pris comme porte-parole l'impétueux Arnaud Montebourg. Le député de Saône-et-Loire n'étant pas vraiment réputé pour sa capacité d'apaisement, ses prises de parole promettent de mettre de l'ambiance dans la campagne interne. Il sera toutefois accompagné de deux autres porte-parole, le député Jean-Louis Bianco, ancien secrétaire général de l'Elysée, et l'ex-fabiusien et député européen, Gilles Savary. Pour essayer d'éteindre la critique de fuir le débat avec les militants, Ségolène Royal a précisé qu'elle organiserait désormais ses réunions publiqu
Royal passe le micro à Montebourg
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Avec la venue de Ségolène Royal, la Fête de la rose de Frangy, qui marque symboliquement la fin de l\'été socialiste, a pris dimanche des allures de meeting présidentiel. /Photo prise le 20 août 2006/REUTERS/Robert Pratta (Le 20 août lors de la fête de la Rose à Frangy-en-Bresse. REUTERS)
par Renaud DELY
publié le 30 août 2006 à 7h00
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