Pas de troisième «plan emploi» en vue : Dominique de Villepin a tiré la leçon de l'échec du CPE (contrat première embauche). Le Premier ministre devrait se contenter ce matin, lors d'une conférence de presse de rentrée qu'il tiendra à Troyes (Aube), d'annoncer un renforcement des aides à l'embauche des jeunes sans qualification, des mesures en faveur des zones urbaines sensibles et la poursuite du programme de développement des emplois de service à la personne.
On est loin des grandes ambitions affichées il y a un an par Villepin à travers les ordonnances qui ont notamment créé le CNE (contrat nouvelles embauches). Mais, au-delà de la volonté politique de ne pas provoquer les syndicats à huit mois de l'élection présidentielle (lire ci-dessous), l'évolution positive du marché de l'emploi permet au gouvernement de se contenter d'un simple recadrage.
Rendu public hier, le chiffre du chômage pour le mois de juillet confirme la poursuite de la baisse constatée depuis dix-huit mois. Avec 26 700 demandeurs d'emploi de moins, (1,2 % sur un total de 2 159 900), le taux de chômage s'établit à 8,9 %, passant sous la barre des 9 % pour la première fois depuis 2002. Le ministre délégué à l'Emploi, Gérard Larcher, expliquait hier, en inventant un néologisme que n'aurait pas renié Raffarin, que la France «est sur la pentification vertueuse qui nous conduit vers les 8 %» de taux de chômage. Et, pour Jean-Louis Borloo, «atteindre 7,9 % fin 2007 semble réalisable».
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