On ne voit qu'elle. On ne voit que lui. Et ça agace François Bayrou. Le président de l'UDF a accusé hier les grands groupes industriels d'«orienter», à travers les médias qu'ils possèdent, les Français vers un choix qui serait «tout fait» entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal dans la perspective de la présidentielle. Dans la ligne de mire, Bouygues et TF1. Dassault et le Figaro, Lagardère, au capital du Monde et aux commandes d'Europe 1. Des groupes industriels et aux gros intérêts dans les médias qu'il soupçonne de «mettre des billes dans les deux cases». Pour une raison simple, selon le chef des centristes : ces groupes, «qui ont des rapports de clients avec l'Etat, dont la vie et le développement dépendent de commandes publiques», auraient «le plus grand intérêt à maîtriser, tenir les choix futurs des Français, de manière qu'au bout du compte leur avenir soit préservé». Du côté du président de l'UMP, les connexions dans les médias sont connues (lire ci-contre). Du côté de la candidate à la candidature la plus populaire du PS, la proximité est moins évidente. Omniprésente dans les médias, Ségolène Royal ne dispose pas des relais de son concurrent de droite. Mais peu importe. «Cet été, c'était concours de bikini, dit-on à l'UDF. Pour suivre la campagne, il fallait acheter la presse people. Aujourd'hui, il faut essayer de soulever un couvercle et prendre le pari qu'en démocratie on peut parler de tout.» Même qu
Bayrou dénonce les choix des industriels de l'info.
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par Muriel GREMILLET
publié le 31 août 2006 à 23h07
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