Un leader qui vote Ségolène Royal, un autre qui penche vers François Hollande et un troisième qui joue la montre : le plus grand flou entoure aujourd'hui l'orientation politique du Nouveau Parti socialiste (NPS). Né en 2002 dans la foulée du 21 avril, structuré autour du refus de la Constitution européenne et d'un positionnement à la gauche du PS, ce courant avait déjà frisé l'implosion après le départ d'Arnaud Montebourg, en novembre. Membre fondateur du NPS, le député de Saône-et-Loire, mécontent de la «synthèse» du Mans, avait pris ses cliques et ses claques et créé son propre courant, Rénover maintenant.
Etripage. Cette fois, c'est la question de l'investiture socialiste qui divise profondément le NPS. Vincent Peillon a choisi Ségolène Royal. Benoît Hamon penche pour François Hollande. Et Henri Emmanuelli refuse pour l'instant de se déterminer. «Il va y avoir des turbulences, convient un membre. Mais il y en a toujours eu. Et le NPS, qu'on disait cuit, est toujours là.» L'affaire trouble néanmoins les affiliés du courant, inquiets de le voir dilapider son capital politique et les quelque 20 % qu'il pèserait aujourd'hui dans le parti au fil d'un étripage en règle.
Géométrie. La ligne, officiellement, était claire : le NPS, qui ne présente pas de candidat, «restera équidistant de tous les candidats», assurait en avril Vincent Peillon, coanimateur du mouvement. Mais l'intensité de la compétition semble avoir mis à mal cette belle géométrie. Vendredi