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Libération

Royal sort son staff pour éviter les baffes

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Avec la nomination de trois porte-parole (dont Montebourg) et la création d'un «conseil politique», la candidate muscle son dispositif de campagne.
publié le 31 août 2006 à 23h07

Ségolène Royal s'organise. Au lendemain de l'université d'été du PS de La Rochelle, au cours de laquelle ses rivaux à l'investiture socialiste ont sonné la charge contre elle, la présidente de Poitou-Charentes a annoncé hier la mise sur pied d'une équipe de campagne. «Le débat monte, et elle s'organise pour avoir davantage de visibilité», confirme Christophe Chantepy, l'un de ses plus proches collaborateurs. Mais la précipitation de la candidate à dévoiler ses nouvelles batteries est aussi une réponse aux flottements consécutifs à son intervention jugée creuse à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire) le 19 août, ou à son refus de débattre avec les jeunes militants socialistes à La Rochelle.

Héritage. Dans une déclaration aux agences de presse, Ségolène Royal a indiqué hier qu'elle nommait trois porte-parole : Arnaud Montebourg, Jean-Louis Bianco et Gilles Savary. Fraîchement rallié, Arnaud Montebourg ­ l'ancien héraut de l'aile gauche du PS ­ avait accueilli Ségolène Royal pour sa rentrée politique à Frangy. Avec Jean-Louis Bianco, c'est l'héritage des années Mitterrand qui est enrôlé. Le député des Alpes-de-Haute-Provence a été le secrétaire général de la présidence de la République de 1982 à 1988, avant d'être ministre des Affaires sociales, puis de l'Equipement. Quant à Gilles Savary, député européen, il a longtemps été un proche de Laurent Fabius, avant de rompre avec lui au moment du référendum sur la constitution européenne. «Gilles Savary, c'est à la fois les rés