Content de lui mais pas triomphateur. Lors de sa conférence de presse de rentrée qu'il tenait en fin de matinée à Troyes (Aube), Dominique de Villepin s'est réjoui des «résultats encourageants» en matière d'emploi mais a assuré qu'il ne céderait pas à la tentation du «tout va bien». Entouré des principaux ténors du gouvernement, dont Nicolas Sarkozy, le Premier ministre s'est posé en chef d'équipe, distribuant la parole à ses trois de ses ministres pour qu'ils présentent leurs projets de loi de rentrée. «Lorsque les choses vont mieux, il faut savoir résister naturellement à la facilité», a déclaré Dominique de Villepin. Et pour ne pas «dilapider nos résultats», il a prévenu que «toutes les recettes fiscales pour 2006 seront consacrées au désendettement de la France». Ses annonces de début de semaine en matière de pouvoir d'achat (chèque transport, augmentation de la prime pour l'emploi…) «seront financées grâce aux marges de manœuvre dégagées sur le budget 2007», a-t-il affirmé.
Alors que sa cote de popularité remonte sensiblement depuis le début de l'été, le chef du gouvernement cherche toujours et encore à faire oublier l'épisode du CPE et ses effets désatreux pour lui en termes d'image. Après avoir tenté de renouer avec les étudiants en annonçant une allocation de rentrée pour certains d'entre eux, il fait désormais les yeux doux aux partenaires sociaux. A l'entendre, il va faire du «dialogue» et de «l'action» la «marque de fabrique» du gouvernement. «L'enjeu est
Villepin la joue modeste et collectif
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par A.G.
publié le 31 août 2006 à 7h00
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