C'est l'heure du «grand pardon» au FN. Dans une interview accordée hier à la Provence, Jean-Marie Le Pen se dit prêt à absoudre Bruno Mégret «si c'est le prix à payer pour sauver la France». Au moment de la scission du FN, Le Pen avait traité son lieutenant félon de tous les noms d'oiseaux (lire ci-dessous).
Poids plume. Alors que s'ouvre aujourd'hui l'université d'été du parti d'extrême droite à Avignon (Vaucluse), l'absoute délivrée par le président du FN ne fait pas l'unanimité parmi les responsables nationaux du parti, ni chez les militants. Nombre d'entre eux ne veulent pas voir sa stratégie de l'union patriotique se réduire à un tête-à-tête «stérile» avec le poids plume Bruno Mégret, aujourd'hui à la tête du groupusculaire Mouvement national républicain (MNR). Pour le moment, seul le Parti populiste français (PPF) de Franck Timmermans (ex-FN, ex-MNR) a répondu à l'appel. «Mégret ne pèse rien et n'a rien à dire», tranche Louis Aliot, secrétaire général du FN et proche de la vice-présidente, Marine Le Pen, très hostile aux thèses «racialistes» des mégretistes. «Rien n'est fait, rien n'est conclu et les discussions se poursuivent», prend soin de préciser le directeur de cabinet de Le Pen, Olivier Martinelli.
En face, l'ancien numéro 2 du FN tente de forcer la main à ses anciens camarades. Hier, à Libération, il confirmait les propos tenus devant ses maigres troupes lors de l'université d'été de son mouvement, affirmant qu'un accord