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Libération

Sarkozy cogne sur les 35 heures

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publié le 1er septembre 2006 à 23h08

Une charge contre les 35 heures, une autre contre le droit de grève : Nicolas Sarkozy a su remercier hier les patrons qui l'avaient accueilli par une standing ovation à son arrivée à l'université d'été du Medef. A peine descendu de l'hélicoptère qui l'avait ramené de Troyes, où il avait participé vite fait à la conférence de presse de Dominique de Villepin consacrée aux mesures pour l'emploi (lire ci-contre), le ministre de l'Intérieur s'en est pris au «choix historiquement stupide» de la réduction du temps de travail mise en place par le gouvernement de Lionel Jospin. Et dont la France ne s'est selon lui «pas encore remise». Alors que la gauche expliquait «aux gens qu'en travaillant moins, on pourrait gagner davantage», Nicolas Sarkozy se battra en 2007 pour que «les gens travaillent davantage, parce qu'avec davantage de pouvoir d'achat, on a aussi davantage de croissance».

Il a ensuite abordé la question du droit de grève, préconisant une loi qui prévoirait «un vote à bulletin secret» dans les entreprises en conflit «pour en finir avec la dictature de certaines minorités». Un dispositif qu'il souhaiterait voir appliquer aux administrations et aux universités. Suite à ces propos, François Hollande, le premier secrétaire du PS, a affublé le patron de l'UMP d'une «nouvelle casquette, celle de président du Medef». «Quand, dans le même discours, on donne aux patrons la fin des 35 heures, plus la limitation du droit de grève, nu