Etat de grâce à droite. Au premier jour de leur université d'été, les jeunes militants de l¹UMP ont réservé un accueil presque enthousiaste à Dominique de Villepin. Il est vrai que ce dernier a déployé des trésors d'éloquence pour démontrer que sa famille politique était désormais soudée et solidaire.Oubliés les coups bas de l'affaire Clearstream, les petites phrases assassines que se sont balancé, jusqu'au printemps dernier, chiraquiens et sarkozystes. «Le moment est important, il faut se rassembler», a déclaré le Premier ministre, laissant accroire que la question du leadership serait réglée.
Du haut de la tribune, à Marseille, Villepin a déversé sur son ministre de l'Intérieur un déluge de mots doux et de compliments: «Nicolas, vous êtes un ministre courageux et énergique. Je veux vous dire ici toute ma reconnaissance». Et plus tard: «Nicolas, merci pour ce que vous avez fait de l'UMP».
Et dans ce discours destiné à démontrer qu'il consacrait toute son énergie au «devoir de rassemblement», le Premier ministre a semblé mettre à la retraite ses deux mentors, Jacques Chirac et Alain Juppé, les qualifiant tous deux de «pères fondateurs» de l'UMP.
Les militants n'en demandaient pas tant. Ils ont cru pouvoir applaudir la fin des guerres fratricides. Pour combien de temps? la question reste ouverte. Car vendredi matin, le ministre (chiraquien) de l'Outre-Mer, François Baroin, assurait encore sur Europe 1 que «Dominique de Villepin a des qualités pour ê
Villepin joue l'air de l'union de l'UMP
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France\'s Interior Minister Nicolas Sarkozy delivers his speech at the closing ceremony of the French employer\'s body MEDEF summer forum on the campus of the HEC School of Management in Jouy-en-Josas, near Paris, August 31, 2006. REUTERS/Charles Platiau (FRANCE) (Nicolas Sarkozy, jeudi à l'université d'été du Medef. REUTERS)
par Alain AUFFRAY
publié le 1er septembre 2006 à 7h00
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