Levée de rideau à l'UDF sur une campagne présidentielle qui dit désormais son nom. Samedi, devant plus d'un millier de militants UDF venu écouter son discours de rentrée, François Bayrou a frappé les «trois coups», et donné le ton des «deux cent quarante jours» qui vont s'écouler avant une échéance présidentielle «pas ordinaire».Au fil de près de deux heures de discours, le leader centriste a esquissé «la seule alternative» aux «deux partis dominants, minoritaires», légitimant le cavalier seul de l'UDF par l'incapacité des partis de gouvernement à vaincre les maux de la fin du siècle, chômage, exclusion et dérapage des finances publiques. Pour Bayrou, il s'agit désormais de «construire une majorité nouvelle» en dépit des obstacles que dresse devant lui la «connivence», le «déséquilibre des moyens» à disposition des futurs candidats en lice mais aussi «l'influence», «l'orchestration» médiatique qui sert les deux grands partis. Contre la «connivence», le leader centriste prône la «transparence» et propose de «mettre de la distance entre le pouvoir et les puissance d'argent, financières et médiatiques» : «mon programme présidentiel proposera que cette garantie soit apportée par la loi», précise t-il.
Surtout Bayrou revient sur les changements institutionnels rendus nécessaires par les dérives observées de l'actuel système majoritaire : « Il est scandaleux que notre Parlement soit non pas la représentation des Français», dit-il avant de préciser qu'il est «anormal qu
Bayrou se donne 240 jours pour «construire une majorité nouvelle»
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par Nathalie RAULIN
publié le 2 septembre 2006 à 7h00
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