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Le Pen se voit déjà au second tour et veut soigner sa «crédibilité»

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Lors de l'université d'été du Front national à Avignon, le leader d'extrême droite a exposé sa stratégie pour la présidentielle.
publié le 2 septembre 2006 à 23h09

Avignon envoyé spécial

Pas encore président de la République, mais Le Pen a déjà en tête le programme de grands travaux que tout prétendant élyséen se doit de respecter. «Je referais construire le château de Saint-Cloud» (sa ville de résidence), lançait-t-il en plaisantant vendredi dans les couloirs de l'université d'été du parti d'extrême droite, réunie à Avignon. Car, cette fois, dopé par son résultat de 2002, le président du FN s'y voit déjà. «Je crois que j'ai une chance très sérieuse d'être au second tour. Les conditions objectives sont réunies», a-t-il confié lors d'une conférence de presse en fin de journée.

Et pas question, en 2007, de se laisser prendre de court par «la divine surprise» qu'avait constituée sa réussite de 2002. «A la dernière présidentielle, nous avions rédigé la profession de foi à 1 heure du matin pour le lendemain», se rappelle un de membres de l'équipe présidentielle 2002 de Le Pen. «Nous allons marquer ce début de campagne du sceau de la crédibilité, de l'expertise et de la technicité pour que nos concitoyens soient persuadés que nous représentons une alternative crédible», assure Jean-Marie Le Pen. Le FN, qui s'était vu reprocher de ne pas être un parti de gouvernement, s'emploie pour la prochaine échéance à corriger le tir et donc à donner dans le genre sérieux.

D'où la thématique retenue pour cette réunion des élus frontistes : «Etat, collectivités locales : quels projets pour les institutions françaises ?»<