La Grande-Motte (Hérault) envoyée spéciale
Une pierre UDF de plus dans le jardin de l'UMP. Donnés les «trois coups» d'une campagne présidentielle qu'il prédit «âpre et dure», François Bayrou donne l'exemple en taclant dès la rentrée le gouvernement.
Samedi, devant 1 500 militants réunis dans le cadre de l'université d'été des jeunes UDF, le leader centriste a annoncé son intention de voter contre le projet de fusion entre GDF et Suez, soutenu par l'exécutif, qui sera débattu à l'Assemblée à compter de jeudi. Car Bayrou n'entend plus rater une occasion d'illustrer l'impéritie du «monopole à deux» de l'UMP et du PS, et, partant, de convaincre les Français de la nécessité de construire une «majorité nouvelle d'ouverture» autour de l'UDF. Surtout que sa course à lui est à handicap, a-t-il rappelé en dénonçant le déséquilibre desmoyens «financiers» et «d'influence» entre les différents candidats putatifs au suffrage universel.
Visé au premier chef, Nicolas Sarkozy, dont l'«intimité» avec les «forces de frappe industrielles et médiatiques» est «publique», selon Bayrou, qui préconise de séparer «par la loi» la «politique de l'économique et du médiatique». «Si rupture il doit y avoir, voilà une rupture», a lancé le numéro 1 centriste, paraphrasant à dessein le président de l'UMP.
Trahison. Avec le projet de fusion Suez-GDF, François Bayrou tient l'occasion de mettre dans l'embarras son probable rival dans la c