Menu
Libération

Le Pen veut séduire en contant «ce qui va mal»

Article réservé aux abonnés
De l'immigration à la viticulture, le candidat à une 5e présidentielle a dressé un tableau apocalyptique de la France lors d'une fête des Tricolores, en Camargue.
publié le 4 septembre 2006 à 23h09

Saint-Martin-de-Crau (Bouches-du-Rhône) envoyé spécial

«Le premier tour est acquis. C'est arithmétique. Maintenant, on joue le troisième tour. C'est-à-dire l'Elysée», certifie Dominique Martin, secrétaire départemental FN de Haute-Savoie. En attendant, en pleine Camargue et sous un soleil de plomb, Jean-Marie Le Pen, chemisette bleu ciel et casquette de base-ball sur le crâne, s'est employé hier, lors d'une fête des Tricolores, à rassembler ses troupes en vue du premier tour grâce au thème qui depuis 1972 a fait son succès : l'immigration. «Le phénomène d'immigration n'en est qu'au début du commencement, martèle-t-il, et la responsabilité de ce phénomène est exclusivement celle des gouvernements de droite et de gauche.»

«Crevez-les !» Pour le candidat à une cinquième élection présidentielle ­ à 78 ans ­, l'affaire de l'ancien squat de Cachan est «révélatrice de l'importance de l'immigration clandestine. Ils veulent bien être clandestins en France, mais à leurs conditions». Dans les travées, un homme, coiffé d'un canotier «Le Pen président», ne masque pas ses sentiments. «Crevez-les ! Il faut les crever !» hurle-t-il. Dans le sillage de l'immigration, le vieux leader d'extrême droite déroule son discours sur l'insécurité, mais aussi le coût de cette présence pour les régimes sociaux et les finances de l'Etat. Un argent dilapidé, selon lui, au détriment des «Français de souche» : «Que ceux qui payent, c'est-à-dire nos compatr