Florac (Lozère) envoyé spécial
Le débat attendu n'a pas eu lieu. Mais, cette fois, ce sont les militants qui se sont abstenus. «La fédération n'a pas voulu, les gens avaient trop faim», explique un proche de Ségolène Royal. A Florac, hier, les adhérents socialistes de Lozère sont donc directement passés à table, autour d'une assiette saucisse-aligot, sans la séance de questions-réponses initialement prévue. Peu importe. Le discours de la favorite des sondages les avait déjà rassasiés.
La plus modeste fédération du pays en effectifs, entre militants fonctionnaires, agriculteurs ou retraités dans le civil, constitue il est vrai un décor rêvé pour essayer de rebondir. «Ségolène a tout pour elle. Elle a de bonnes idées, elle est tout à fait capable d'exercer [le pouvoir]», martèle Annie, fonctionnaire à la retraite. «C'est quelqu'un qui parle français. Elle apporte du renouveau et de la différence», veut croire Sylvie, enseignante de 25 ans. «Elle est humaine, dit Sophie, 43 ans, en recherche d'emploi. Les gens qui ne sont pas de son bord vont être sous le charme.»
Accusée par ses concurrents socialistes d'être sans fond après son discours de Frangy, blâmée pour s'être soustraite à la discussion avec les jeunes militants à l'université d'été de La Rochelle, houspillée par le candidat Sarkozy, Royal a profité de la fête de la Rose de Florac pour lancer la contre-offensive.
Valeurs.«Il était temps de répondre», reconnaît Patrick Mennucci, l'él