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Libération

Présidentielle, législatives : votons le même jour!

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par Bertrand Mertz, Avocat, Membre du Conseil National du PS
publié le 5 septembre 2006 à 7h00

Si la perspective des échéances électorales de 2007 indiffère les Français, elle commence en revanche à inquiéter sérieusement le microcosme politique. Le 21 avril 2002 est dans toutes les têtes et l'idée que l'élection présidentielle est devenue aussi imprévisible que le tirage du Loto n'est pas faîte pour rassurer. C'est Michel Rocard qui a exprimé le plus clairement cette inquiétude : «  La France est trop sérieuse pour jouer son destin aux dés… » (JDD du 16 07 2006).

La situation est d'autant plus préoccupante que les élections législatives qui suivront seront pour une large part déterminées par les résultats de l'élection présidentielle. Or, si les Français votent de façon plutôt raisonnée lors des premières quand celles-ci se déroulent de façon isolée, ils considèrent la seconde, et tout particulièrement son premier tour, comme un moment de défoulement national.

On comprend ici que la petite manipulation du calendrier électoral décidée en 2002 n'a en aucune façon réglé le problème posé : comment ne pas jouer le destin de la France aux dés ou, pire, à la roulette russe ?

Petit rappel : l'adoption du quinquennat « sec » par référendum, résultat du compromis intervenu entre Lionel Jospin et Jacques Chirac, avait laissé entier le problème du calendrier électoral de 2002 puisque les élections législatives devaient se dérouler normalement en mars alors que l'élection présidentielle devait avoir lieu en mai.

L'ordre chronologique des élec