Le débat sur la carte scolaire relancé notamment par Ségolène Royal (Libération d'hier) a coïncidé hier avec une journée d'action de l'Intersyndicale des enseignants sur les moyens dans l'éducation nationale. Réactions d'enseignants sur cette polémique.
Strasbourg : «Eviter les contournements» Rassemblés hier au centre-ville de Strasbourg pour dénoncer les suppressions de postes dans l'académie, les professeurs alsaciens ont suivi avec plus ou moins d'entrain le débat sur la carte scolaire. «Tout ce qui tend à déghettoïser est bon, estime Ali Rastegar, professeur de physique syndiqué à l'Unsa. Je suis plutôt pour un assouplissement. Je ne dis pas que c'est la solution, je dis qu'il faut voir si ça marche. Mais il y a plein de bonnes intentions en politique qui ne donnent pas de bons résultats.»
«De temps en temps, les politiques s'emparent d'un sujet sensible qu'ils montent en épingle. Et à partir du moment où l'un en parle, les autres se sentent obliger de suivre», constate Jean-Michel Vaillant, prof d'anglais en lycée, secrétaire de la FSU du Bas-Rhin et «électeur de gauche jamais encarté». Il balaie la proposition Sarkozy de suppression de la carte : «On va avoir des lycées à trois ou quatre vitesses, avec une répartition fondée sur les catégories sociales. C'est la privatisation de l'école avec des fonds publics.» Et Ségolène Royal, qui veut «desserrer la contrainte de la carte ?»« Elle a quand même été chargée de l'ense