Autun envoyé spécial
Ségolène Royal caracole en tête des sondages, lui assure qu'il n'a rien perdu de ses ambitions. Et pour les motiver, il affiche la couleur. Ni rouge, à l'image de la chemise dont s'est affublé Laurent Fabius, ni incolore, comme le tailleur dont on habille ces jours-ci sa rivale de Poitou-Charentes. Ni même rose vif, comme le costume qu'aimerait endosser un Lionel Jospin soucieux d'incarner la légitimité du parti. Parmi les candidats déclarés ou potentiels à l'investiture socialiste, Dominique Strauss-Kahn affirme, sans complexe, sa position: «La France est mûre pour une vraie social-démocratie. Je suis le candidat de cette France social-démocrate», a posé l'ex-ministre de l'Economie, hier, en marge d'un déplacement à Autun (Saône-et-Loire) consacré au développement industriel. Le cadre rêvé pour une démonstration de ce qui, aux yeux de ses partisans, constitue son principal atout: la compétence économique.
«Bal des ego». L'économie plutôt que la démagogie : voilà le tableau flatteur de lui-même dressé hier par l'ancien ministre. Faut-il y voir, en filigrane, une amabilité destinée à Ségolène Royal ? A l'en croire, DSK ne participera pas au «bal des ego» entre candidats socialistes qui, à ses yeux, occulte la recherche de «réponses aux problèmes des Français, comme les délocalisations ou le prix du gaz». La carte de l'expertise, donc, censée conférer une stature élyséenne à celui qui prône une «présidence d'action et non d'or