Bruxelles (UE), correspondance
Un discours programme sur l'Europe précédé d'un dîner avec le président de la Commission européenne : le candidat Nicolas Sarkozy a ouvert le défilé bruxellois des aspirants à la présidentielle de 2007. Objectif : donner des gages de son eurocompatibilité. Devant les Amis de l'Europe et la Fondation Robert Schuman, deux prestigieuses fondations connues pour leurs positions fédéralistes, le champion de la droite a prononcé une intervention habilement préparée.
Histoire de ne pas prendre à rebrousse poils ces Européens convaincus, le candidat Sarkozy a revu et corrigé son lexique européen sans pour autant renier ses profondes convictions. Premier fil rouge de son discours : sortir de l'Europe de la paralysie et lui trouver un nouveau moteur. La solution du patron de l'UMP : une « avant-garde ouverte » qui permettent à ceux qui le veulent d'avancer. Et de citer en exemple l'Eurogroupe et son bébé : le G5 des ministres de l'Intérieur. Si le candidat s'est bien gardé de parler de « directoire des grands », il a tout de même clairement insisté sur : « l'utilité de préparer informellement à plusieurs Etats les grands rendez-vous européens».
Deuxième fil rouge de son intervention : les frontières de l'Europe et la question turque. Pour Sarkozy, il ne faut « plus procéder à de nouveaux élargissements tant que de nouvelles institutions n'auront pas été adoptées » y compris pour les pays qui ont vocation à rejoindre l'UE, c'est-à-d
Sarkozy joue à l'Européen
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par Julie MAJERCZAK
publié le 8 septembre 2006 à 7h00
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