Lomme (Nord) envoyé spécial
Qui, des candidats socialistes à la candidature, serait susceptible de perdre le Nord ? Et, surtout, en mesure de le gagner ? «On ausculte», temporise le sénateur Pierre Mauroy. «Le comptage des divisions n'est pas à l'ordre du jour», jure Gilles Pargneaux, premier secrétaire fédéral. «La fédération du Nord, ce n'est pas un seul homme», soutient la maire de Lille, Martine Aubry.
Pour l'heure, donc, rien à voir. Du moins officiellement. Alors que les Bouches-du-Rhône votent Ségolène Royal, que la bataille de Paris semble lancée entre cette dernière, Dominique Strauss-Kahn et éventuellement Lionel Jospin, la question, ici, ne serait pas d'actualité. C'est ce qu'ont tenté de démontrer, de concert, les barons de l'influente fédération nordiste, réunis samedi à Lomme pour la visite du premier secrétaire, François Hollande lequel a, fort opportunément, joué la carte de la «responsabilité». Sans pour autant camoufler ce que pourrait être l'inclination des élus et militants du département : «Le Nord a beaucoup souffert quand les socialistes se sont divisés, lâche une élue, notamment sur le référendum. Et le premier secrétaire nous a permis de nous rassembler. La fédé penche donc plutôt pour l'équipe en place : François Hollande et Ségolène Royal...»
Calmer le jeu : telle était, à l'évidence, la consigne. Elle fut appliquée avec un bel ordonnancement. A commencer par Gilles Pargneaux, patron de «la puissante