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Libération

Au Nord, un PS prudent mais qui «penche» pour Royal

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La «puissante» fédération recevait, samedi à Lomme, François Hollande.
publié le 11 septembre 2006 à 23h15

Lomme (Nord) envoyé spécial

Qui, des candidats socialistes à la candidature, serait susceptible de perdre le Nord ? Et, surtout, en mesure de le gagner ? «On ausculte», temporise le sénateur Pierre Mauroy. «Le comptage des divisions n'est pas à l'ordre du jour», jure Gilles Pargneaux, premier secrétaire fédéral. «La fédération du Nord, ce n'est pas un seul homme», soutient la maire de Lille, Martine Aubry.

Pour l'heure, donc, rien à voir. Du moins officiellement. Alors que les Bouches-du-Rhône votent Ségolène Royal, que la bataille de Paris semble lancée entre cette dernière, Dominique Strauss-Kahn et ­ éventuellement ­ Lionel Jospin, la question, ici, ne serait pas d'actualité. C'est ce qu'ont tenté de démontrer, de concert, les barons de l'influente fédération nordiste, réunis samedi à Lomme pour la visite du premier secrétaire, François Hollande ­ lequel a, fort opportunément, joué la carte de la «responsabilité». Sans pour autant camoufler ce que pourrait être l'inclination des élus et militants du département : «Le Nord a beaucoup souffert quand les socialistes se sont divisés, lâche une élue, notamment sur le référendum. Et le premier secrétaire nous a permis de nous rassembler. La fédé penche donc plutôt pour l'équipe en place : François Hollande et Ségolène Royal...»

Calmer le jeu : telle était, à l'évidence, la consigne. Elle fut appliquée avec un bel ordonnancement. A commencer par Gilles Pargneaux, patron de «la puissante