L'organisation de la première confrontation entre tous les candidats potentiels ou déclarés à la candidature socialiste, samedi à Lens, se révèle d'une considérable complexité. Officiellement, pourtant, pas de match. «Je ne les mets pas en compétition, mais à contribution, explique Serge Janquin, patron de la fédération du Pas-de-Calais. ça ne se passera pas entre eux, mais entre chacun d'entre eux, pris individuellement, et les militants.» Lesquels devraient s'élever à 2 000, record absolu pour ce rendez-vous. Reste que les modalités du passage des prétendants devant leurs camarades ont «demandé une attention particulière», euphémise Serge Janquin. Au point qu'un haut responsable du parti n'a qu'un mot pour qualifier les règles du jeu de ce banc d'essai des présidentiables socialistes : «Baroque...»
Tous conviés. D'ordinaire, les «chantiers du Pas-de-Calais», appellation contrôlée de l'université de rentrée de cette puissante fédération, s'organisent autour d'ateliers. En juin, Serge Janquin décide de convier pour cette édition 2006 «tous ceux qui avaient indiqué leur intention d'être candidats ou de ne pas en exclure l'idée» : Jack Lang, Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius, Martine Aubry, François Hollande, Ségolène Royal et Lionel Jospin. Les quatre premiers acceptent d'emblée. Les deux derniers, après avoir hésité «par staff interposé», rapporte un socialiste local, donnent finalement leur accord. Au titre de sa fonction d