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Libération

Chez les socialistes, c'est la lutte des classes d'âge

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Après l'incident Nolwenn, à Quimperlé, la tension entre le MJS et Ségolène Royal est à son comble.
publié le 14 septembre 2006 à 23h17

La querelle, entre les dirigeants du Mouvement des jeunes socialistes (MJS) et les partisans de Ségolène Royal, enflait depuis plusieurs mois. Elle a déboulé, hier matin, en plein secrétariat national du PS. En cause : la question posée à la candidate à la candidature, dimanche à Quimperlé (Finistère) par Nolwenn, 23 ans, membre du MJS ; sa cinglante réplique (Libération de mardi) ; et surtout les commentaires de son entourage, dépeignant le MJS en «école du vice». C'est d'abord le député européen Kader Arif, partisan de Lionel Jospin qui, en fin de séance, s'est étonné d'une telle tournure lexicale. Avant que Razzye Hammadi, président du MJS, ne réplique en évoquant un «hommage du vice à la vertu». Et que le premier secrétaire François Hollande ne rappelle à tous que le MJS constituait une organisation «indépendante» du Parti...

A l'origine du contentieux : les positions de la favorite des sondages, en mai, en faveur de la «mise sous tutelle provisoire des allocations familiales» et de «centres d'encadrement à dimension militaire» pour jeunes délinquants. Pas franchement du goût des dirigeants du MJS, qui recommandent en retour la «mise sous tutelle des mesures démagogiques». A la grande fureur des partisans de Ségolène Royal : l'un d'eux aurait même qualifié les responsables du MJS, selon ces derniers, de «petits bourgeois»...

La lutte des classes d'âge va aller crescendo. D'abord avec le refus de Ségolène Royal de pass