Bruxelles (UE) de notre correspondant
Finalement, Ségolène Royal a parlé d'Europe, alors qu'elle avait annoncé qu'elle n'en dirait pas un mot, du moins pour cette fois. Mais l'attrait des caméras a été le plus fort. Dans une cohue journalistique indescriptible, sur un ton à peine audible, mais avec un beau sourire, la candidate à la candidature socialiste s'est exprimée, hier après-midi. En cinq minutes, montre en main. Mais l'essentiel est fait: on la verra dans les journaux télévisés du soir, livrant, à Bruxelles sa vision de l'avenir de l'UE, tout comme son principal rival de droite, l'UMP Nicolas Sarkozy, l'a fait vendredi.
En quelques phrases, elle a réussi à se distinguer de son adversaire sur deux points importants : contrairement à lui, elle refuse toute réforme institutionnelle à brève échéance et estime que claquer la porte de l'Union au nez de la Turquie serait une erreur.
Horloges. Tout le monde attendait avec intérêt ce que la présidente de la région Poitou-Charentes allait répondre à Sarkozy qui s'était fendu d'un long discours très europhile en appelant à la rédaction, dans un premier temps, d'un «minitraité» institutionnel pour permettre à l'Europe élargie de fonctionner, puis, à l'horizon 2009, à l'élaboration d'une nouvelle «loi fondamentale» européenne. Car, hasard du calendrier, Ségolène Royal était elle aussi à Bruxelles, hier, pour rencontrer José Manuel Durão Barroso, le président de la Commission, et Josep Borrell, celui du Parlement.
Jusqu'