Ce week-end, on se bouscule au portillon de la fête de l'Huma pour représenter la gauche antilibérale à la présidentielle de 2007. Tous les prétendants vont se retrouver, sur la pelouse probablement mouillée du parc de la Courneuve. Après avoir souvent ironisé sur les batailles d'ego entre éléphants socialistes, la gauche de la gauche se trouve ainsi confrontée au même casse-tête que le PS.
Patrick Braouezec, député PCF de Seine-Saint-Denis l'un des derniers prétendants en date, s'est déclaré prêt vendredi à porter les couleurs de la gauche radicale: «J'estime que mon expérience peut être utile pour mener cette campagne qui doit éviter le piège de la personnalisation et de la peopolisation», déclare-t-il au Parisien. Lorsqu'il ajoute qu' «aucun candidat naturel ne s'impose», Braouezec marque implicitement son opposition à la secrétaire nationale de son parti, Marie-George Buffet qui ne manque pas une occasion de faire savoir qu'elle est disponible pour 2007.
«Disponible», le militant altermondialiste José Bové l'est aussi. Tout comme la jeune adjointe au maire de Paris, Clémentine Autain, apparentée communiste, qui a aussi posé sa candidature dimanche lors d'une réunion des «collectifs unitaires» issus de la campagne pour le non au référendum qui se battent pour un candidat unique.
Egalement présent à cette réunion, le leader de la LCR Olivier Besancenot, a déjà annoncé sa candidature mais sans exclure un retrait en cas
A la fête de l'Huma, la gauche de la gauche pas à la joie
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Marie-George Buffet a estimé que Nicolas Sarkozy et François Fillon se livraient à une provocation en s\'engageant à réformer les régimes spéciaux de retraite en cas de victoire électorale en 2007. /Photo d\'archives/REUTERS/Charles Platiau (Marie-George Buffet se déclare «disponible». Tout comme José Bové, Clémentine Autain, Olivier Besanc)
par Alain Auffray
publié le 15 septembre 2006 à 7h00
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