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Libération

Suez-GDF : la lenteur change de camp

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La majorité est accusée de freiner le débat à l'Assemblée nationale.
publié le 15 septembre 2006 à 23h18

Fronts renversés à l'Assemblée nationale. La course de lenteur pour freiner l'examen du projet de loi Energie portant sur la privatisation de Gaz de France aurait-elle hier changé de camp ? L'opposition ­ qui avait déclenché les hostilités en déposant quelque 137 600 amendements avant même l'ouverture du débat, le 7 septembre ­ accuse désormais la majorité de jouer la montre. Peu soucieux de prêter le flanc aux accusations d'obstruction distillées mercredi par Matignon, socialistes et communistes étaient tombés d'accord pour ne défendre qu'une seule fois leurs amendements identiques ou d'inspiration proche. Un geste qui devait permettre à la représentation nationale d'évacuer hier les 4 500 amendements préalables à l'article premier.

Décidé à ne pas laisser l'opposition s'en tirer à si bon compte, le rapporteur de la commission des affaires économiques, Jean-Claude Lenoir, et le président de séance, Jean-Luc Warsmann, ont fait un rapide état des lieux. «Nous avons siégé 44 heures et 54 minutes, dont 9 heures 45 passées en 18 suspensions de séance, 92 rappels au règlement et 3 demandes de quorum», a précisé Warsmann.

«Une semaine à débattre d'amendements qui n'ont pas de rapport avec le texte, c'est un exploit !», a fait mine de s'insurger le ministre de l'Economie, Thierry Breton. Simple prélude à un changement de stratégie. Car, plutôt que d'ignorer les questions de l'opposition, la droite a répondu hier en longueur à tout. Le rapporteur a ainsi justifié, un qua