Menu
Libération

Chez les nonistes, Clémentine Autain se voit pousser des ailes.

Article réservé aux abonnés
L'adjointe de Delanoë, candidate à une candidature antilibérale pour 2007.
publié le 16 septembre 2006 à 23h19

Clémentine Autain antidote de la gauche antilibérale à Ségolène Royal ? L'adjointe à la jeunesse (apparentée communiste) de la Ville de Paris sera ce week-end à la Fête de l'Humanité. Et elle y fera presque figure de star noniste, puisque, contrairement à l'an passé, Laurent Fabius, José Bové et Olivier Besancenot n'y seront pas. La nature ayant horreur du vide, voilà Clémentine Autain avec des ailes d'un désir de candidature à la candidature sur le dos. Au nom du non et de l'unité antilibérale.

Après avoir arpenté les collectifs locaux depuis l'appel unitaire en mai, «Clémentine», féministe «militante d'une gauche bien à gauche», s'est fait applaudir dimanche dernier à Saint-Denis par les militants des collectifs. Notamment lorsqu'elle a proposé ses services pour la présidentielle. Futée et rouée, «la question de ma candidature, on me la pose, je me la pose. Je mesure mes handicaps: je suis jeune, je suis une femme et je suis blonde», a-t-elle lancé. Et d'ajouter (plus sérieusement) : «Un profil comme le mien peut nous sortir de l'impasse.»

Avec le PCF et la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), rétifs à l'idée de ne pas présenter leurs candidat(e)s ­ Marie-George Buffet et Olivier Besancenot ­, seul José Bové concurrence Autain. Moins connue et plus urbaine que le faucheur d'OGM, elle peut en revanche incarner un saut générationnel. «Bové candidat, c'est comment mettre la plus grande baffe. Mais la seule candidature juste, c'est Clémentine»,<