La guerre des candidats n'a pas eu lieu. La première confrontation entre les prétendants – potentiels ou déclarés – à l'investiture socialiste, ce samedi matin à Lens, se devait, selon ses organisateurs de la Fédération du Nord, d'être exemplaire. Le « banc d'essai » a donc tenu ses promesses, après les récentes escarmouches entre les concurrents du PS. En l'occurrence, celle d'une confrontation des personnalités plutôt qu'un affrontement des egos.«Ceux qui seront féroces seront les premiers mordus», avait prévenu le premier secrétaire François Hollande. Et les compétiteurs semblent l'avoir entendu, qui ne sont livrés à aucune attaque sous la ceinture, préférant mettre en avant, devant quelque 2.000 militants, leurs atouts respectifs. «Chacun était dans son rôle, son propre registre, en affirmant son identité», résumait François Hollande. «Sereinement, tranquillement, volontairement, les adhérents socialistes décideront.»
C'est Ségolène Royal qui a ouvert le bal des prétendants, échappant au tirage au sort déterminant l'ordre de passage des autres candidats pour cause de déplacement à Madrid, au congrès du PSOE. La favorite des sondages a répété sa volonté de «donner un désir d'avenir à la France», en martelant quelques-uns de ses thèmes favoris: «combattre sans relâche les inégalités, s'appuyer sur les citoyens pour réformer, changer le rapport de force entre capital et travail.» La députée des Deux-Sèvres avait centré son intervention sur sa volonté de «tirer la F
Le bal des prétendants à fleurets mouchetés
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par David REVAULT D'ALLONNES
publié le 16 septembre 2006 à 7h00
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