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Libération

Villepin et Sarkozy, la guerre fait bonne figure.

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Ils ne ratent aucune occasion de batailler, mais ont exclu les attaques personnelles.
publié le 16 septembre 2006 à 23h19

Pas d'attaques ad hominem, c'est la règle que se sont fixée Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy. Tout le reste est permis. Les sujets de fond sont devenus leur terrain de bataille, chaque idée avancée par le candidat étant systématiquement mise en pièces par le chef du gouvernement. L'un et l'autre font mine de ne pas voir où est le problème. «Je ne crois pas qu'il faille opposer les uns aux autres. Chacun est dans son rôle», a ainsi affirmé vendredi le Premier ministre lors d'un point presse à l'ANPE d'Oullins. «Je suis chef du gouvernement, j'ai une mission : faire reculer le chômage dans notre pays, avancer vers plus de justice sociale, adapter notre pays toujours davantage pour nous permettre de gagner des points et lutter à armes égales», a-t-il poursuivi. «Nicolas Sarkozy est chef de parti, il fait des propositions. Il n'y a là rien que de très naturel.»«Tant que Villepin ne dit pas que Sarkozy est un mauvais candidat et que ce dernier ne déclare pas qu'il est un piètre Premier ministre, tout va bien», note un proche du chef du gouvernement.

Les sarkozystes ont également reçu la consigne de leur chef d'«arrêter les petites phrases et les polémiques sur les personnes et de parler sans aigreur». «Si chacun est dans son rôle, je préfère celui de Sarkozy qui joue la course en tête», ne peut pas s'empêcher de tacler Patrick Devedjian, un ami du ministre de l'Intérieur interrogé par Libération. Pour le député UMP des Hauts