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Buffet joue les équilibristes sur la ligne antilibérale

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La secrétaire nationale du PCF a lancé, à la fête de l'Huma, un appel au rassemblement le plus large, sans déclarer encore sa candidature.
publié le 18 septembre 2006 à 23h20

A la fête de l'Huma ce week-end à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), les militants communistes ont fait un rêve. Celui d'un rassemblement antilibéral qui serait majoritaire à gauche, et qui «ferait un meilleur score que le PS au premier tour. Dans ce cas, on prendra Fabius comme ministre du Tourisme !» plaisantait même l'un d'eux.

«Surprise». Hier après-midi, Marie-George Buffet ne leur a pas cassé leur rêve. Du moins pour le moment. «En 2005, je disais souvent : "Fermez les yeux, imaginez la tête des partisans du oui si le non l'emporte." Ce que j'ai envie de vous dire aujourd'hui c'est : "Imaginez ce qui pourrait se déclencher dans ce pays si, avec la gauche populaire, vous créiez encore la surprise."» Reste à construire «quelque chose d'inédit», a-t-elle prévenu. «Nous ne sommes pas assez nombreux. Dans chaque commune, faisons vivre et créons des collectifs unitaires ! Soyons tous et toutes les candidat(e)s d'une gauche qui porte nos aspirations. C'est cette ambition que je veux servir», a-t-elle lancé. Au lieu d'user de la grande scène comme d'un tremplin pour propulser sa propre candidature à la présidentielle, la secrétaire nationale du PCF a préféré lancer un appel au rassemblement le «plus large possible». Au risque du grand écart : pas question de «participer à une gauche plurielle numéro 2». Ni de claquer la porte au nez des nonistes du PS inquiets des penchants «blairistes» de Ségolène Royal. Pas question non plus de