Menu
Libération

Banlieues et (in)sécurité, le retour

Article réservé aux abonnés
La publication d'une note confidentielle du préfet de Seine-Saint-Denis s'alarmant de l'augmentation de la délinquance et l'agression de deux CRS remettent les deux thèmes au cœur du débat à quelque mois de la présidentielle • Sarkozy n'a pas lai
France\'s Interior Minister Nicolas Sarkozy delivers his speech at the closing ceremony of the French employer\'s body MEDEF summer forum on the campus of the HEC School of Management in Jouy-en-Josas, near Paris, August 31, 2006. REUTERS/Charles Platiau (FRANCE) (REUTERS)
par P.V.
publié le 20 septembre 2006 à 7h00

C'est la rançon de l'échec. Coup sur coup, mardi, deux événements ont rappelé que les causes des émeutes dans les banlieues, il y a presque un an, en novembre 2005, n'avaient pas été éradiquées. Le premier est la publication d'une note dans Le Monde adressée dès juin par le préfet de Seine-Saint-Denis, Jean-Pierre Cordet, au cabinet de Nicolas Sarkozy, dans laquelle il lance un cri d'alarme sur l'insuffisance de policiers dans ce département. Puis mardi soir, ce sont deux policiers qui ont été violemment agressés dans la cité des Tarterêts (Essonne).Mercredi, le ministre de l'Intérieur a donc décidé de frapper fort, en replaçant clairement la sécurité au cœur de la campagne présidentielle :  il a réuni dans l'urgence les responsables de la sécurité de Seine-Saint-Denis à Bobigny, avant de se rendre à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris où a été hospitalisé l'officier de CRS attaqué aux Tarterêts. A Bobigny, Sarkozy n'a pas fait dans la demi-mesure. Il a accusé la justice du département de «démission» face aux délinquants, tout en annonçant un renforcement des forces de police. Il a promis d'aller chercher «un par un» les agresseurs des deux CRS. Pour le ministre de l'Intérieur, les deux hommes ont été la cible d'un «véritable lynchage». «Je mettrai tout en oeuvre pour retrouver les coupables. Pas un seul d'entre eux ne restera impuni», a-t-il encore lancé.

L'officier hospitalisé a bénéficié d'une interruption temporaire de travail de 45 jours. Ce capitaine et