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Petits arrangements entre ennemis sur le dos de Nicolas Sarkozy. Hier, après neuf jours de débat sur le projet de loi énergie, le très chiraquien président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, a annoncé en personne la surprenante issue de la concertation intervenue quelques minutes plus tôt dans son bureau entre les présidents des groupes socialiste, communiste et UMP. Les responsables de l'opposition et de la majorité sont tombés d'accord pour clore les débats sur le texte organisant la privatisation de GDF dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 septembre, et fixer le vote solennel au 3 octobre, premier jour de la session ordinaire. Ce calendrier reste indicatif. Néanmoins, la probabilité est désormais faible que le gouvernement soit contraint de passer en force. Villepin devrait faire cette fois l'économie d'un article 49-3, qui avait nourri son impopularité sur le CPE. A contrario, les députés sarkozystes qui, depuis plusieurs semaines, cherchent à torpiller le projet en sont pour leur frais (lire ci-contre).
Attaques. Pour les ténors de l'UMP, cette issue est inespérée. La muraille d'amendements (plus de 137 000) déposés par l'opposition rendait peu probable une discussion sereine. Le président du groupe UMP, Bernard Accoyer, et celui de la commission des affaires économiques, Patrick Ollier, ont salué «l'attitude responsable de l'opposition». «Il y aura, à l'UMP, une majorité suffisante pour dégager une majorité absolue dans l'hémicycle», a martel