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Libération

Le Pen ne déplace pas les foules à Valmy

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La virée controversée du leader frontiste sur un lieu symbole de la création de la République s'est effectuée sous haute surveillance.
par Christophe Forcari (envoyé spécial à Valmy)
publié le 20 septembre 2006 à 7h00

Un premier contrôle de gendarmerie juste après le péage, puis un autre à l'entrée de Valmy, et encore un autre avant d'arriver au fameux moulin :  mercredi,  le site historique de la bataille de l'armée révolutionnaire contre les Prussiens, en 1792, était sous haute surveillance. Le président du Front national, Jean-Marie Le Pen a décidé d'y tenir une allocution au pied de ce symbole de la République puisqu'au lendemain de la victoire française, la République était proclamée.Les forces de l'ordre craignaient la présence massive de contre-manifestants venus protester contre la présence du leader d'extrême droite. Ils ne sont qu'une trentaine du mouvement des jeunes socialistes à brandir des drapeaux. Les militants frontistes ne se sont pas déplacés en masse. Ils sont une petite centaine à acclamer leur champion. En revanche, tous les caciques du parti participent à l'excursion républicaine du FN.

«Je me sens d'humeur  guillerette et je me sens  rajeunir », lance Le Pen, assaillis par de journalistes au moins aussi nombreux que les militants. «Valmy est une vraie victoire qui remit la France sur le chemin de la grandeur », déclare-t-il, debout au pied du moulin. Et de prédire le même destin à la nation s'il parvenait «à présider demain par les voies démocratiques et ce malgré les coups bas du système ». «Nos électeurs sont les dignes héritiers des combattants de 1792 », ose-t-il encore.

Le Pen qui se pose en «seul défenseur de l'indépendance nationale» tape e