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Libération

Course à l'investiture : le PS discourt sur la méthode.

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La question des débats entre candidats a animé la journée parlementaire.
publié le 21 septembre 2006 à 23h23

Nantes envoyé spécial

Au Parti socialiste, même le débat fait débat. La question du nombre et de la physionomie des confrontations après le 3 octobre entre les candidats à l'investiture avait déjà surgi, mardi, en plein Bureau national (BN). Elle a rebondi, hier à Nantes, en marge de la journée des parlementaires socialistes.

L'enjeu, pour chacun des prétendants, est d'importance : se présenter aux militants dans la configuration idéale, celle qui maximiserait ses ressources personnelles. Seul problème : celles-ci ne sont pas les mêmes. Un député récapitule : «Laurent Fabius veut des meetings car il est le meilleur orateur, Dominique Strauss-Kahn des débats télévisés parce qu'il y est bon, et Ségolène Royal des rencontres avec les militants car elle suscite le plus d'empathie...»

L'affaire, officiellement, est entendue. Trois débats, sur trois thèmes spécifiques sont prévus : questions économiques et sociales, débat institutionnel et sociétal, place de la France en Europe et dans le monde. «Le principe des trois débats a été voté à l'unanimité en juillet, rappelle François Rebsamen, numéro 2 du PS. On ne va pas le remettre en cause, au gré de l'intérêt de l'un ou de l'autre». Ce n'est pas l'avis des fabiusiens qui, regonflés à bloc après la prestation remarquée de leur champion à Lens, en revendiquent huit. De quoi réduire, à leurs yeux, par la force du discours, l'impact des sondages toujours très favorables à Royal.

Embuscade. «Mieux vaut être sûr, ava